Si vous-même, un collègue ou un employé avez des pensées suicidaires, il s’agit d’une urgence de santé mentale.
Communiquez avec un proche ou un collègue de confiance; téléphonez ou envoyez un message à la Ligne d’aide en cas de crise de suicide du Canada : 9-8-8

Définition du Suicide¹

Peu de gens ont envie de parler de suicide, y compris au travail. C’est pourtant en abordant des sujets difficiles comme les troubles de santé mentale qu’on peut jeter un éclairage sur un important problème de société, éliminer la stigmatisation et sauver des vies. Le suicide se prévient.

Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) définit le suicide comme suit : « Se suicider, c’est se donner intentionnellement la mort. Le suicide est souvent lié à des facteurs de stress et à des problèmes de santé complexes. Le suicide peut toucher toute personne, quels que soient son âge, son revenu, son origine ethnique et les facteurs sociaux présents. »

La détresse liée aux troubles mentaux que ressent une personne aux prises avec une ou plusieurs maladies peut être si intense qu’elle ne voit pas d’autre issue à sa douleur que de se suicider.

 

Il est à noter que les personnes qui tentent de se suicider ne veulent souvent pas mourir; elles veulent simplement que leur douleur cesse.

Faits sur le suicide²

• Quelque 4 000 personnes au Canada se suicident chaque année.
• Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes. C’est toutefois chez les hommes de 40 à 50 ans que le taux de suicide est le plus élevé.
• Alors que les femmes sont trois à quatre fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide, les hommes sont trois fois plus susceptibles d’en mourir.

Facteurs de risques³

Une personne présentant un trouble de santé mentale ne projette pas ou ne tente pas nécessairement de se suicider. Il y a certains facteurs de risque :

• maladie physique ou trouble mental grave;
• problèmes de consommation ou de toxicomanie;
• grande perte, comme le décès d’un proche;
• transitions ou changements majeurs dans la vie (retraite, chômage, divorce, etc.);
• stress au travail;
• isolement social ou absence de réseau de soutien;
• violence familiale;
• antécédents familiaux de comportement suicidaire;
• tentatives de suicide antérieures.

Facteurs de protection

Certains facteurs contribuent à réduire le risque de suicide et à accélérer le rétablissement d’un trouble de santé mentale, par exemple⁴ :

• présence d’un réseau social de soutien;
• bonne capacité d’adaptation;
• bonne relation avec un professionnel de la santé;
• sentiment de responsabilité à l’égard d’autrui ou d’animaux domestiques.

Reconnaître les signes avertisseurs

Les signes avertisseurs suivants peuvent aider à reconnaître si un collègue, un employé ou un proche envisage de se suicider⁵ :

• changements soudains d’humeur ou de comportement;
• sentiment de désespoir ou d’impuissance;
• hausse de la consommation ou de l’abus de substances psychoactives;
• isolement social et cessation d’activités auparavant prisées;
• préparatifs à la mort (rédaction d’un testament, dons de biens précieux, etc.);
• propos indiquant le désir de mourir ou de mettre fin à sa vie.

Responsabilité légale de l’employeur

Au Canada, les employeurs sont tenus de se renseigner⁶. L’employeur qui pense qu’un employé souffre d’un trouble de santé mentale et que ce trouble se répercute sur son travail doit s’enquérir auprès de l’employé à ce sujet. Demander à quelqu’un s’il envisage de se faire du mal ou de mettre fin à ses jours ne lui « donnera pas des idées » – une idée fausse très répandue. La personne peut en fait être soulagée d’avoir l’occasion d’en parler. Amorcer le dialogue peut sauver une vie. La responsabilité de l’employeur est d’apporter son aide jusqu’à ce qu’un traitement approprié soit trouvé ou que la crise soit résolue. L’employeur n’est pas le seul à être responsable de résoudre la crise.

Comment aborder le sujet du suicide avec quelqu’un

Voici quelques conseils à suivre lorsqu’on soupçonne qu’une personne envisage de se suicider.

• Soyez direct. Demandez à la personne si elle envisage de se faire du mal ou si elle a un plan à cet effet.
• Si elle en a un, appelez immédiatement les services de crise ou de soutien. Restez avec elle pendant que vous passez l’appel, et ne partez pas avant que la ligne d’écoute ou les services d’urgence ne vous le permettent.
• Évitez de porter un jugement; écoutez, tout simplement.

Ligne d’aide en cas de crise de suicide du Canada : 9-8-8